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Marc-André Leclerc, un grimpeur hors norme, a fait du solo sa religion et de la glace sa patrie. Lorsque le cinéaste Peter Mortimer commence son film, il pose sa caméra au pied d’une falaise de Colombie Britannique et attend patiemment que le grimpeur étoile descende pour répondre à ses questions. Marc André un peu mal à l’aise préfèrerait retourner au fond de la forêt où il vit sous une tente avec sa copine Brette Harrington. Au cœur de l’hiver, Peter filme des solos vertigineux sur des glaces fragiles. Il tente de donner des rendez-vous au grimpeur qui n’est jamais là et ne semble pas vraiment concerné par cette caméra braquée sur lui. Il dit: "Pour moi, ce ne serait pas un solo s’il y avait quelqu’un d’autre". Marc-André est ainsi la "pure lumière" des alpinistes de son temps; de quoi émerveiller Barry Blanchard, Alex Honnold ou encore Reinhold Messner, interviewés dans le film. Un film événement pour un personnage hors-norme.

Le Troisième Homme sur la montagne (Third Man on the Mountain) est un film américain réalisé par Ken Annakin et produit par Walt Disney Productions, sorti en 1959. Il est adapté d'un roman de James Ramsey Ullman, intitulé "Banner In The Sky". Au milieu du XIXe siècle en Suisse, un célèbre alpiniste britannique, le capitaine John Winter, souhaite escalader un sommet difficile, la Citadelle. Il se rend dans un petit village mais aucun guide ne souhaite l'accompagner. Un jeune homme du village, Rudi Matt, dont le père est mort quinze ans plus tôt durant une tentative d'ascension de la Citadelle, est déterminé à l'accompagner, avec l'aide de son oncle. Winter parvient également à engager un guide d'un village voisin et concurrent, Emil Saxo. La cordée de quatre hommes entame alors l'ascension du sommet encore inviolé.

C'est le quatrième film de Gaston Rebuffat, dans lequel, avec plusieurs amis proches, il découvre les sublimes paysages des Alpes. « Le Mont-Blanc est beau. Je l'ai escaladé plusieurs fois selon l'heure, la couleur du ciel et la forme des corniches et des faîtes. A cause de la météo et aussi de cette sensation d'altitude le Mont-Blanc procure un grand plaisir. Pour le guide, le Mont Blanc est son jardin, mais le jardin devient plus beau lorsqu'il est montré à un ami. Personnellement j'aime beaucoup les bivouacs ; seulement là on pénètre un peu le mystère de l'altitude. C'est pourquoi j'ai tout de suite accepté lorsque Tazieff a exprimé le désir de passer la nuit au sommet du Mont Blanc dans un igloo. Le film a remporté le Grand Prix du Festival de Trente en 1961.

Joseph Vallot et son équipe de guides et de porteurs gravissent le Mont Blanc en 1906. Leur ascension prendra trois jours. Ils traversent les crevasses au moyen d'une échelle, et au terme d'une pause, où ils se réhydratent avec de la neige fondue, le groupe repart jusqu'au refuge des Grands Mulets pour y passer la nuit, puis au refuge du Grand Plateau. C'est la toute première ascension filmée avec succès. Joseph Vallot (1854-1925), riche héritier de Lodève en Occitanie consacrera une partie de sa vie et de sa fortune à l'observation des Alpes, s'opposant parfois à la communauté scientifique. Il a construit un observatoire, toujours debout aujourd'hui.

"Flammes de Pierre" est le premier documentaire réalisé par Gaston Rébuffat lui même en 1947. Il met en scène Rébuffat en pleine ascension des Flammes De Pierre, arêtes sauvages au coeur du massif du Mont Blanc qui surplombent Chamonix. Comme Roger Frison-Roche, Walter Bonatti, René Desmaison ou encore Giusto Gervasutti, Gaston Rébuffat a écrit et filmé les grandes pages de l'alpinisme contemporain mais surtout, il a su en parler avec assez de poésie pour que ce ne soient pas simplement des récits de course hermétiques pour les spectateurs. Des récits qui ont été des déclencheurs pour de nombreux lecteurs, qui sont allés tutoyer grâce à lui "les flammes de pierre".

Documentaire sur la première ascension de l'Everest sans équipement à oxygène en mai 1978 par Reinhold Messner et Peter Habeler. Cela pourrait être fait? Est-ce que ses vaisseaux sanguins éclateraient ? Souffraient-ils de lésions cérébrales qui les conduiraient à la folie ? Personne n'était sûr. Messner : « Je ne viendrais jamais ici pour essayer l'Everest avec de l'oxygène. Pour moi ce n'est pas un défi. Un morceau d'histoire fascinant, bien capturé par Leo Dickinson et Eric Jones (au-dessus du col sud, Messner a utilisé une caméra pour continuer à filmer), avec les pensées de Messner et Habeler. Le film suit la séquence habituelle de Namche au camp de base, en passant par la cascade de glace jusqu'aux camps I, II et III. Il présente également des images historiques des expéditions phares de Mallory et Shipton.

"Perilous Assignment" est un épisode de l'émission Walt Disney Presents de la chaine américaine ABC. Disney aimait montrer aux téléspectateurs les coulisses des tournages audacieux de ses films diffusés en salles ou à la télévision. Le thème de l'épisode est la réalisation de son prochain film, Le "Troisième Homme sur la Montagne", adaptation du roman de James Ramsey Ullman, Banner in the Sky, se basant sur l'histoire vraie de la première ascension du Cervin. Walt Disney ne se limitera pas à un simple making-of promotionnel. Il propose de rencontrer de gens exceptionnel, dont le guide de montagne français Gaston Rébuffat. Ce dernier montrera les techniques d'escalade puis dévoilera images époustouflantes de son ascensionsde falaises abruptes avec un client en vue de l'ascension du Mont-Blanc, filmé pour l'occasion. En 1958, Walt Disney lui proposera donc d'être réalisateur délégué sur les scènes de hautes montagnes du film "Le Troisième Homme sur la Montagne".

En 1910, Arrigo Frusta et l'opérateur Giovanni B. Vitrotti montent la caméra jusqu'aux 4000 mètres d'altitude de la chaîne du Mont Blanc pour réaliser trois courts métrages d'alpinisme pour la Società Anonima Ambrosio. Ils ont été les premiers en Italie à réaliser des documentaires en haute montagne. Dans ce premier film, un groupe de trois alpinistes, dont Arrigo Frusta, effectue une traversée d'alpinisme dans le massif du Mont Blanc. Le but du film n'est pas de montrer une ascension concrète, mais de montrer la beauté et la spectaculaire des paysages de haute montagne et la fascination de ceux qui s'aventurent à conquérir les hauts sommets. Les deux autres films de la série sont : 'De Courmayeur à Colle del Gigante' et 'Sulle dentate scintillanti'.

Gaston Rébuffat fait partie de l’histoire de l’alpinisme. Prodige Marseillais, guide de haute montagne de la compagnie des guides de Chamonix et célèbre pour l’ascension des faces nords les plus réputées : certaines sont des 1ères répétitions, d’autres 1ères françaises ou encore 1ères en tant que guide. Filmé par Georges Tairraz, ce chef d’oeuvre sortie en 1955 nous révèle la beauté de l’effort et du plaisir du partage en montagne. En dehors de l’exploit, les montagnes ne sont pas là pour assouvir des ambitions égocentriques. Un classique !

Récit de la première expédition française dans l'Himalaya, qui a tenté de gravir le pic caché (Gasherbrum I) en 1936, des préparatifs du voyage jusqu'au terme de l'ascension. Après une longue marche d'approche à travers des régions quasi désertiques, puis sur un immense glacier, la caravane de 700 porteurs arrive au pied du Hidden Peak. L'expédition était dirigée par Henry de Ségogne, avec Jean Charignon, Pierre Allain, Raymond Leininger, Jean Carle, Jean Deudon, Louis Neltner, Jacques Azémar, le docteur Jeand Arlaud et le réalisateur Marcel Ichac. Les conditions météorologiques, des problèmes logistiques et une grève parmi les sherpas ont forcé l'équipe à abandonner à 6900m sur la face sud. Le film a reçu le Lion d'argent au Festival du film de Venise en 1938.

Histoire, conseils et démonstrations d'alpinisme dans le massif du Mont Blanc par les guides renommés de l'Ecole Nationale de Ski et d'Alpinisme de Chamonix. Le film commence par un résumé historique illustrant les aspirations et les méthodes qui conduisent l'homme à conquérir la montagne. Armand Charlet enseigne les techniques d'alpinisme et emmène ses élèves sur le terrain pour des exercices sur glacier ou rocher. Gaston Rebuffat fait des démonstrations d'ascensions particulièrement dangereuses. En altitude, les gens évoluent dans la solitude, le froid et le silence, comme des acrobates de cirque sans spectateurs, mais rien n'arrête l'alpiniste moderne.

La première ascension du Cervin est réalisée le 14 juillet 1865 par Edward Whymper, Francis Douglas, Charles Hudson, Douglas Hadow, Michel Croz et deux guides de Zermatt, Peter Taugwalder père et fils. Douglas, Hudson, Hadow et Croz sont tués lors de la descente après que Hadow a glissé et entraîné les trois autres hommes dans sa chute, sur la face nord. Whymper et les deux Taugwalder, qui survivent, sont par la suite accusés d'avoir coupé la corde qui les reliait au reste du groupe pour ne pas être entraînés dans la chute, mais l'enquête qui s’ensuit ne trouve aucune preuve de leur culpabilité et ils sont acquittés. Le Cervin est le dernier grand sommet des Alpes à être vaincu et son ascension marque la fin de l'âge d'or de l'alpinisme. Cent cinquante ans plus tard, une équipe entreprend la même expédition afin de percer le mystère.

La première ascension hivernale filmée de la face nord du Cervin. Pour planter le décor, l'histoire tragique de la première ascension d'Edward Whymper est habilement reconstituée. L'expédition moderne, une équipe de trois alpinistes britanniques, est également en proie à des épopées : Eric Jones est frappé par une avalanche et ne parvient à s'arrêter dangereusement qu'au bord d'une chute de 1000 pieds. Puis la pire tempête jamais enregistrée à Zermatt frappe le Cervin. Avec le temps et la météo contre eux, l'équipe est obligée de grimper dans le noir tandis que des orages grondent autour d'eux. Cette aventure capture l'habileté et le courage des grimpeurs, leur agonie et leur tension, ainsi que la beauté de l'assaut sur cette montagne spectaculaire. Grand Prix du festival Les Diablerets (Switzerland) en 1976.

Georges Livanos, surnommé le Grec mais pur enfant de Marseille, alpiniste amateur, a ouvert plus de 500 voies dans les Calanques, 40 dans les Dolomites, et répété bon nombre des plus grands itinéraires des Alpes en compagnie des meilleurs grimpeurs de son temps, d'amis, et surtout de sa femme Sonia. Il est aussi l'auteur du classique "Au-delà de la verticale". Ce reportage suit pour une journée la légende, 71 ans désormais, de son appartement dans la cité phocéenne aux Calanques. En vrai provençal, il parle sans filtre des exploits qui l'ont rendu célèbre, donne son avis sur l'escalade moderne et sur la vie en général : le portrait d'un grand grimpeur et surtout d'un fascinant personnage à l'humour tranchant.

Juillet 1956 : comme chaque été, l'acteur et violoncelliste Maurice Baquet déserte provisoirement la scène et les studios de cinéma pour se rendre à Chamonix où l'attend l'alpiniste Gaston Rebuffat. Quelques jours plus tard, les deux hommes réalisent une première historique, celle de la face sud de l'Aiguille du Midi (3.842 m) , magnifique paroie se dressant comme un rempart au-dessus de la Vallée Blanche. Juillet 1988 : pour saluer la mémoire de son ami Gaston aujourd'hui disparu, Maurice Baquet gravit à nouveau cette paroie suspendue entre ciel et terre avec celui qui, de 50 ans son cadet, est considéré comme l'un de ses meilleurs alpinistes contemporains : Christophe Profit.

Jean des Bossons est un documentaire-fiction qui raconte les activités d'un guide de haute montagne en 1947. Aux environs de Chamonix Mont-Blanc, le guide Jean des Bossons, interprété par l'alpiniste Armand Charlet, accompagne en randonnée de montagne, Jean-Pierre, un apprenti-guide. Le novice, skis à l'épaule, est déjà maladroit. Le professionnel lui enseigne déplacements à skis en montée et descente, puis l'alpinisme des parois de glace et de roche. A force d'entrainement, Jean-Pierre en a fait son métier. Les guides sont aussi des secouristes. Un groupe est parti sur un glacier secourir un homme ayant chuté dans une crevasse. Au cours de ce sauvetage, Jean des Bossons est victime d'un accident. Un drame qui l'empêche de pratiquer le métier, mais pas des ascensions. L'homme s'enfonce dans le brouillard et Jean-Pierre ne le retrouvera pas.

"Sur Les Traces De Premier De Cordée", documentaire en couleur de 1952 qui sortira la même année que l'ouvrage de photos éponyme paru chez Arthaud, mets en scène Roger Frison-Roche et son acolyte Georges Tairraz II sur l'aiguille du Grépon (3 482 m) dans le massif des Aiguilles qui surplombe la vallée de Chamonix. Ensemble ils co-réalisent les images de l'ascension. Le jeune Pierre Tairraz qui achève sa formation à Paris, à l'école de la rue de Vaugirard (promotion Cinéma 1953), participe lui aussi à ce tournage aérien très technique en tant qu'assistant de son père Georges Tairraz II et cadreur.

Histoire de la première ascension de de l'Aconcagua par la face sud au mois de février 1954 par l'équipe française de choc menée par René Ferlet et composée de Lucien Bérardini, Adrien Dagory, Edmond Denis, Pierre Lesueur, Robert Paragot et Guy Poulet. En sept jours de combat, ils s'extirpent de la montagne en piteux état ; tous exceptés Robert Paragot seront victimes de graves gelures qui leur valurent des amputations, certaines importantes comme pour « Lulu » Bérardini qui perdit une partie de sa main gauche. Ce documentaire fait partie de série "Les Parois De La Mémoire".

En 1923, André Sauvage signe son premier film « La Traversée du Grépon ». Consacré à l’alpinisme dans le massif du Mont Blanc, ce documentaire est une performance qui lui vaut la reconnaissance de ses pairs. André Sauvage et ses compagnons décident de gravir le Grépon, la plus connue des Aiguilles de Chamonix, dans le Massif du Mont Blanc. Tôt le matin, ils traversent la Mer de Glace, escaladent des pitons rocheux, des sommets en rappel, franchissent des crevasses, des névés et de longs séracs. Après seize heures d'efforts, les alpinistes regagnent le refuge. Avec son appareil photo, Sauvage documente la difficile entreprise, montrant aussi sa forte passion pour la montagne. « La perception la plus profonde des montagnes commence là où s'arrête l'intelligence. » (A. Sauvage). Deux versions longues du film ont disparu, l'une de 90 et l'autre de 51 minutes tet seules sept minutes sont conservées.

"Les Coulisses De L'Exploit" was a French television program of sports information created by Jacques Goddet and Raymond Marcillac, and broadcast on RTF Television then on the first channel of the ORTF from December 13, 1961 to August 16, 1972. The principle of this program is to report on sports news but also to meet men and women performing exceptional feats. According to Raymond Marcillac: "Competitive sport is not our only field of action. It never has been. We want to discover beings whose life is enriching, exhilarating; men who have accomplished acts that can be offered to our admiration without reluctance."

Chamonix in the 1930s was a resort where a cosmopolitan, fashionable and sporting society thronged, in search of novelties and thrills found in mountaineering. These people rub shoulders with the Chamoniards but do not meet except on the trails of Mont-Blanc. The accident of Joseph, the patriarch of Servettaz, guides from generation to generation, marked the spirits. It is his son Zian who decides to take up the torch. Married to Bianca, the daughter of the wealthy Milanese industrialist who was partly responsible for her father's death, Zian lives out her great love story - a threesome - with the mountain always remaining the most demanding mistress. Tired of the agonizing expectations and loneliness during her husband's ascents, Bianca returns to Italy, Zian joins her, but society life is not his world, he returns to Chamonix. During an outing in the mountains, Zian falls into a crevasse. Bianca, alerted by a presentiment, returns to the one she loves above all...