Mot-clé Escuela De Barcelona

En attendant de se lancer dans la production de son long métrage Liberxina 90 (1970), Carlos Duran tourne ce court métrage (avec le soutien très expressif de plusieurs professeurs de l'Escuela de Barcelona) : une satire sinistrement colorée de la société moderne en tant que telle, et de son espagnol fasciste. "L'intrusion dans la vie privée d'un être humain, des tendances distinctes qui existent dans la société dans laquelle nous vivons, jusqu'à ce qu'elles tombent dans le chaos." Carlos Durán

La géométrie des cercles et des ellipses est explorée en utilisant le Colisée romain comme exemple. En utilisant le Panthéon comme autre exemple pratique, ce programme explore les concepts d'angles centraux et interceptés, de segments d'arc et d'accords. L’Etude du cinéma de l’Ecole de Barcelone (groupe à l’existence éphémère qui apparaît dans l’Espagne des années soixante) offre l’occasion d’envisager la défiance des avant-gardes à l’égard du récit. La narration lacunaire dont l’Ecole de Barcelone adopte le principe prend à rebours le récit traditionnel et sa quête de cohérence et de continuité. Elle invite le spectateur à faire l’expérience déconcertante de la déliaison et du vide. Une telle démarche engage une posture éthique. L’Ecole de Barcelone met ses pas dans ceux d’une modernité qui entend s’écarter d’un discours autoritaire aliénateur et prétend faire du spectateur un partenaire de la création.

Esquizo e déroule dans un hôpital psychiatrique. Une patiente mentale (Serena Vergano) est escortée dans une salle d'opération, où des électrodes sont accrochées à son cuir chevelu. Les médecins dissèquent son cerveau et nous entrons dans le cerveau avec un cri fort et discordant. Dans cet espace détaché de la réalité, un groupe d'acteurs exécutent des danses interprétatives élaborées. Ils sautent, atterrissent les uns sur les autres, placent leurs mains sur leur corps et forment diverses formes.